Revenir chez soi après une hospitalisation ou une consultation spécialisée ne signifie pas toujours que les soins sont terminés. Bien au contraire : dans de nombreux cas, une partie du traitement, de la surveillance ou de l’accompagnement doit se poursuivre à domicile. Qu’il s’agisse d’une chirurgie, d’un suivi post-AVC, d’un traitement chronique ou même de pansements simples, les soins à domicile permettent d’éviter une réhospitalisation, de maintenir le confort du patient et de garantir la continuité des soins.
Mais dans quelles situations ces soins sont-ils mis en place ? Qui les prescrit ? Et comment s’organisent-ils concrètement ? Cet article vous propose un tour d’horizon complet des pathologies, interventions et traitements qui peuvent nécessiter une prise en charge à domicile — qu’elle soit ponctuelle ou à long terme.

Soins post-opératoires : un classique du retour à domicile
Lorsqu’on quitte l’hôpital après une intervention chirurgicale, même mineure, il est rare que tout soit terminé. Dans la majorité des cas, un suivi à domicile est nécessaire pour finaliser la cicatrisation, surveiller les signes de complications, et accompagner la reprise progressive de l’autonomie. Ces soins peuvent durer quelques jours ou plusieurs semaines, et nécessitent souvent l’intervention d’une infirmière libérale, voire d’un prestataire de santé pour le matériel médical. Organiser ces soins dès la sortie permet d’éviter une dégradation de l’état de santé ou une réhospitalisation évitable.
Petites chirurgies ou gros séjours : même logique
Qu’il s’agisse d’une intervention bénigne comme une ablation de kyste ou d’une opération lourde (prothèse, chirurgie digestive, etc.), le retour à domicile implique souvent des soins post-opératoires. Ces soins peuvent inclure le changement de pansements, l’ablation de fils ou d’agrafes, la surveillance de la cicatrisation, ou encore la gestion de la douleur. Ces actes sont généralement réalisés par une infirmière libérale, sur prescription médicale.
Même après une hospitalisation courte, il est rare que le patient reparte totalement autonome. Le suivi à domicile permet de s’assurer que la cicatrisation évolue bien, que les signes d’infection sont absents, et que les traitements prescrits sont bien pris. Dans certains cas, un pansement compressif ou technique peut nécessiter un matériel spécifique fourni par un PSAD (Prestataire de Santé à Domicile).
Les soins post-opératoires à domicile permettent également de soulager les proches : plus besoin de retourner systématiquement à l’hôpital ou en cabinet. Une bonne coordination entre le service hospitalier, le médecin traitant, l’infirmière et parfois le pharmacien garantit un retour serein et sécurisé.
Interventions orthopédiques : fractures, prothèses, immobilisations
Les chirurgies orthopédiques, même lorsqu’elles sont bien tolérées, entraînent souvent une période de convalescence importante à la maison. Qu’il s’agisse d’une fracture réduite avec un plâtre, de la pose d’une prothèse de hanche ou de genou, ou d’une entorse sévère, le patient aura besoin de soins adaptés à domicile.
Dans ces cas-là, les soins à domicile prennent plusieurs formes : surveillance des pansements, injections d’anticoagulants pour prévenir les phlébites, aide à la mobilité, ou encore séances de kinésithérapie. L’objectif est double : éviter les complications et favoriser une récupération fonctionnelle rapide.
Souvent, les orthopédistes prescrivent des soins infirmiers pour la durée de la cicatrisation, ainsi que des séances de rééducation. En complément, certains patients ont besoin d’aides techniques temporaires : béquilles, attelles, fauteuil roulant… Ces équipements sont pris en charge et livrés au domicile par des PSAD ou loués via des pharmacies partenaires.
Ce type de prise en charge demande une vigilance particulière dans les premiers jours : gestion de la douleur, prévention des chutes, installation adaptée du lit ou des sanitaires. Une bonne information du patient et de ses aidants est essentielle
Traitements médicaux chroniques ou lourds
Certaines maladies nécessitent des traitements prolongés ou complexes, que l’on peut tout à fait continuer à la maison. C’est le cas de nombreuses pathologies chroniques, d’infections nécessitant des perfusions, ou encore de certaines prises en charge respiratoires. Ces traitements lourds à domicile permettent d’éviter des séjours hospitaliers longs et fatigants, tout en garantissant un suivi rigoureux dans un cadre familier. Pour cela, l’accompagnement par des professionnels et des prestataires spécialisés est indispensable.
Perfusions à domicile
Les perfusions à domicile sont devenues courantes dans la prise en charge de nombreuses pathologies chroniques ou aiguës nécessitant un traitement intraveineux ou sous-cutané prolongé. Cela peut concerner une antibiothérapie pour une infection grave, une hydratation pour un patient dénutri ou déshydraté, ou encore une nutrition parentérale pour les patients ne pouvant s’alimenter normalement.
Ce type de soin requiert une prescription précise, souvent initiée par un spécialiste ou dans le cadre d’une hospitalisation. Une fois validée, l’organisation logistique est assurée par un PSAD, qui fournit le matériel (pompe, perfuseur, cathéter), livre à domicile et forme parfois le patient ou les proches à l’utilisation de certains dispositifs. L’administration des perfusions peut être assurée par une infirmière à domicile ou, dans certains cas, par le patient lui-même après éducation thérapeutique.
La sécurité est un enjeu majeur : respect des horaires, hygiène rigoureuse, surveillance d’éventuels effets secondaires ou signes d’infection. Les soins sont coordonnés avec le médecin traitant ou un service d’HAD (Hospitalisation à Domicile) si nécessaire. Cette approche permet de poursuivre des traitements complexes dans un environnement familier, tout en allégeant les passages en établissement.
Oxygénothérapie
L’oxygénothérapie à domicile concerne surtout les patients atteints de pathologies respiratoires chroniques, comme la BPCO, la fibrose pulmonaire, ou les suites d’une insuffisance respiratoire aiguë. Dans certains cas, elle peut aussi être prescrite après une hospitalisation liée à une infection respiratoire sévère ou une complication post-opératoire.
La mise en place de l’oxygène à domicile est rigoureusement encadrée. Elle nécessite une prescription d’un pneumologue ou d’un médecin hospitalier, et son installation est assurée par un prestataire de santé à domicile (PSAD). Ce dernier fournit le concentrateur ou les bouteilles, forme le patient à l’utilisation, assure le suivi technique et l’entretien des équipements.
L’oxygène peut être prescrit en continu ou en déambulation. Il est essentiel de bien respecter les conditions d’utilisation pour éviter les accidents domestiques et optimiser le traitement. Une surveillance médicale est indispensable pour ajuster le débit, contrôler la saturation, et détecter d’éventuelles complications. L’oxygénothérapie améliore considérablement la qualité de vie lorsqu’elle est bien encadrée.
Chimiothérapie à domicile
Dans certains cas spécifiques, la chimiothérapie peut être administrée à domicile, notamment pour des patients stabilisés, suivis étroitement, et dont le protocole est compatible avec une prise en charge hors établissement. Cela concerne principalement des perfusions courtes ou continues, via chambre implantable ou PICC Line.
La décision d’un traitement à domicile est prise par l’oncologue, en lien avec l’HAD ou un prestataire spécialisé. Une infirmière formée à ces protocoles intervient au domicile pour poser la perfusion, surveiller les effets secondaires et retirer le matériel en fin de traitement. Tout incident ou doute donne lieu à une réévaluation immédiate par l’équipe médicale.
Ce mode de soins est encore peu répandu mais tend à se développer. Il permet de limiter les déplacements fatigants vers l’hôpital, de préserver la vie quotidienne du patient, et d’apporter un certain confort psychologique. Toutefois, il exige un encadrement rigoureux et une organisation irréprochable pour garantir sécurité et efficacité.
Nutrition à domicile : entérale ou parentérale
Certains patients ne peuvent plus s’alimenter par voie orale de manière suffisante ou sécurisée. Dans ces cas, une nutrition médicale à domicile peut être prescrite :
- La nutrition entérale consiste à administrer les nutriments par une sonde (nasogastrique, gastrostomie, jéjunostomie).
- La nutrition parentérale, plus complexe, passe par une voie intraveineuse, via une perfusion centrale.
Ces dispositifs sont mis en place à l’hôpital, puis poursuivis à domicile avec l’aide d’un PSAD, qui fournit le matériel (pompes, sondes, sacs nutritifs), assure les livraisons, et accompagne les patients dans la gestion quotidienne. Une infirmière spécialisée assure les soins (pose de perfusion, surveillance, nettoyage de la sonde).
Ce type de prise en charge nécessite une hygiène rigoureuse, une coordination étroite entre les soignants, et parfois un soutien psychologique pour le patient ou les aidants. Lorsqu’elle est bien organisée, la nutrition à domicile permet de retrouver un équilibre nutritionnel, de maintenir un bon état général, et d’éviter les complications ou la dénutrition.
Stomies et soins spécifiques à long terme
Certains patients sortent de l’hôpital avec des dispositifs ou des situations qui nécessitent une attention particulière et un accompagnement sur le long terme. Il ne s’agit pas de simples soins ponctuels, mais bien de gestes quotidiens qui touchent à l’intimité, à l’autonomie et à l’acceptation de sa nouvelle réalité corporelle. Ces soins spécifiques nécessitent rigueur, pédagogie et souvent, du matériel adapté.
Stomies digestives ou urinaires
Les stomies – qu’elles soient digestives (colostomie, iléostomie) ou urinaires (urostomie) – sont des dérivations créées chirurgicalement pour permettre l’évacuation des selles ou des urines en dehors du circuit naturel. Elles sont posées après certaines chirurgies digestives, urologiques ou dans le cadre de maladies chroniques comme la maladie de Crohn ou certains cancers.
Le retour à domicile avec une stomie implique un apprentissage technique : vidange, nettoyage, changement de poche, gestion des fuites. Si certains patients deviennent rapidement autonomes, d’autres ont besoin d’un accompagnement régulier par un infirmier formé. Les soins sont à la fois techniques et éducatifs, car il faut apprendre à vivre avec ce dispositif en gardant une bonne hygiène et un rythme de vie acceptable.
Des stomathérapeutes peuvent être sollicités pour conseiller le patient sur le matériel, l’entretien et les ajustements nécessaires. Les PSAD assurent généralement la livraison du matériel de stomie (poche, support, compresses, accessoires) directement à domicile, sur prescription.
Ces soins sont intimes, parfois mal vécus. Un accompagnement bienveillant, sans jugement, est essentiel pour aider le patient à reprendre confiance en lui et à retrouver son autonomie.
Soins de trachéotomie
Les patients porteurs d’une trachéotomie ont besoin d’un suivi rigoureux à domicile. Ce geste, qui consiste à créer une ouverture dans la trachée pour faciliter la respiration, peut être temporaire ou permanent. Il concerne des patients en post-réanimation, souffrant d’insuffisance respiratoire chronique, ou atteints de maladies neurologiques.
Les soins de trachéotomie comprennent le nettoyage de la canule, l’aspiration des sécrétions, la surveillance de la peau autour de l’orifice, et parfois l’humidification de l’air inhalé. Ces gestes doivent être réalisés dans des conditions d’hygiène strictes pour éviter toute infection. Une infirmière spécialisée, voire une équipe d’HAD, intervient régulièrement, surtout dans les premières semaines.
Le matériel est fourni par un prestataire (PSAD), qui livre les sondes d’aspiration, les compresses stériles, les solutions de rinçage et parfois un aspirateur portable. Le patient ou les proches peuvent être formés à certains gestes pour garantir la continuité des soins, notamment de nuit ou les week-ends.
Le suivi médical est essentiel : l’ORL ou le pneumologue reste en lien avec l’infirmier pour adapter les soins, évaluer les risques et ajuster la prise en charge. Ces patients ont souvent besoin d’un accompagnement humain important, tant la trachéotomie peut être vécue comme une source d’angoisse, d’isolement ou de perte d’autonomie.
Soins de plaies complexes et pansements
Les soins de plaies représentent une part importante des interventions à domicile. Si certains pansements sont simples à réaliser, d’autres, plus techniques ou chroniques, nécessitent une prise en charge rigoureuse pour éviter les complications. Le suivi infirmier à domicile est alors indispensable.
Pansements simples (post-opératoires ou traumatismes)
De nombreux patients sortent de l’hôpital ou d’un cabinet médical avec un ou plusieurs pansements à refaire : après une chirurgie, un accident ou une brûlure, par exemple. Ces soins sont prescrits par le médecin ou le chirurgien, et sont réalisés à domicile par une infirmière libérale.
Ils permettent de surveiller l’évolution de la cicatrisation, de prévenir les infections, et d’assurer le confort du patient. Le rythme des soins dépend de la nature de la plaie et de l’état général du patient. En général, les infirmiers adaptent leur fréquence de passage et signalent toute anomalie au médecin prescripteur.
Pansements techniques ou complexes
Certaines plaies demandent des soins plus complexes : escarres, ulcères de jambe, plaies diabétiques, plaies tumorales, ou encore suites de greffe ou de traitement immunosuppresseur. Ces soins impliquent des techniques spécifiques : pansements hydrocellulaires, alginates, pansements gras, ou soins sous pression négative.
L’intervention d’une infirmière spécialisée est parfois nécessaire, notamment dans le cadre d’une HAD ou d’un suivi PSAD. Le traitement peut inclure la pose de pansements sous protocole, le suivi photographique de l’évolution, la collaboration avec un dermatologue ou un chirurgien, et l’utilisation de matériel avancé. Dans tous les cas, l’objectif est d’éviter la chronicisation, d’accélérer la cicatrisation, et de prévenir la douleur ou l’infection.
Un bon soin de plaie à domicile repose sur une collaboration étroite entre le patient, l’équipe de soins, le médecin traitant et, si besoin, un prestataire pour la fourniture du matériel adapté.
Autres soins nécessitant un suivi régulier
Tous les soins réalisés à domicile ne concernent pas uniquement les suites d’hospitalisation ou les pathologies chroniques lourdes. De nombreux patients ont besoin d’actes médicaux répétés, simples en apparence, mais essentiels pour la stabilité de leur état de santé. Ce suivi régulier peut s’étendre sur plusieurs semaines ou devenir permanent selon les situations.
Injections sous-cutanées ou intramusculaires
Les injections représentent une part importante des soins infirmiers à domicile. Elles peuvent être prescrites ponctuellement (antibiotiques, anti-inflammatoires) ou sur le long terme (traitements anticoagulants, insuline, vitamine B12, traitements hormonaux, etc.). Ces injections nécessitent des règles strictes d’asepsie, une bonne connaissance des sites d’injection et une surveillance des réactions locales.
Les patients sous anticoagulants après une chirurgie orthopédique ou cardiovasculaire, par exemple, doivent recevoir des injections quotidiennes pendant plusieurs jours. De nombreux diabétiques, quant à eux, reçoivent une éducation à l’auto-injection d’insuline, mais restent suivis ponctuellement par des infirmiers pour contrôler l’équilibre glycémique.
Ces soins peuvent paraître simples mais sont cruciaux. Mal réalisés, ils peuvent entraîner des complications (infections, hématomes, douleurs) ou une mauvaise efficacité du traitement. L’intervention régulière d’un professionnel permet d’assurer une bonne observance, de corriger les erreurs éventuelles et de repérer les signaux d’alerte.
Prises de sang répétées
Certains traitements nécessitent des prises de sang fréquentes pour surveiller leur efficacité ou éviter des effets secondaires graves. C’est le cas par exemple des anticoagulants oraux, des traitements de l’épilepsie, des chimiothérapies, ou encore du suivi des greffes. Les infirmiers à domicile sont souvent chargés de réaliser ces prélèvements, généralement tôt le matin, pour transmission rapide au laboratoire.
Ce suivi permet d’ajuster les posologies, de détecter précocement un déséquilibre biologique ou un effet indésirable. Dans certains cas, les résultats peuvent conduire à un changement immédiat de traitement. Il est donc essentiel que ces soins soient faits avec rigueur et ponctualité.
L’infirmier joue également un rôle d’alerte : si l’état général du patient se dégrade, il peut alerter le médecin, voire initier une hospitalisation rapide si besoin. Cette vigilance est particulièrement précieuse chez les personnes âgées ou isolées.
Surveillance des constantes vitales
Tension artérielle, température, fréquence cardiaque, saturation en oxygène, glycémie : toutes ces données peuvent être mesurées régulièrement à domicile. Elles permettent de détecter une décompensation, une infection ou une aggravation silencieuse d’une pathologie chronique.
Ce suivi est indispensable dans les suites d’un AVC, après une opération lourde, chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque, ou dans le cadre d’un traitement à risque. Les professionnels de santé peuvent utiliser des outils connectés (tensiomètres, oxymètres, balances) pour une meilleure transmission des données.
Dans certains cas, le patient ou ses proches sont formés à relever eux-mêmes ces constantes. Mais l’intervention d’un infirmier permet d’assurer la fiabilité des mesures, de repérer des anomalies et d’alerter sans délai. C’est une dimension discrète mais essentielle de la sécurité à domicile.
Pathologies aiguës ou chroniques en suivi à domicile
Certaines pathologies, aiguës ou chroniques, nécessitent une prise en charge continue une fois le patient de retour à domicile. Il peut s’agir de suites de maladies graves, de troubles neurologiques, ou de situations où le maintien à domicile est une alternative à l’hospitalisation prolongée. Ce suivi permet non seulement d’assurer la continuité des soins, mais aussi d’éviter l’isolement, les rechutes ou la perte d’autonomie.
Retour à domicile après un AVC
Un accident vasculaire cérébral entraîne souvent des séquelles motrices, cognitives ou de communication. Une fois la phase hospitalière ou en rééducation terminée, le retour à domicile doit être soigneusement organisé. Les soins à domicile peuvent inclure des passages infirmiers pour le suivi médical, mais aussi l’intervention de professionnels paramédicaux : kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes.
L’objectif est de consolider les progrès obtenus en centre de rééducation, d’éviter les complications (chutes, infections, escarres), et de maintenir ou restaurer l’autonomie du patient. L’aménagement du logement, les aides humaines, et le soutien aux proches sont aussi essentiels. Une coordination entre médecin traitant, neurologue, réseau de soins et dispositifs locaux (ex. : DAC) est souvent nécessaire.
Patients diabétiques, BPCO, cardiaques, neurologiques
Les pathologies chroniques comme le diabète, la BPCO, l’insuffisance cardiaque, la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques nécessitent un accompagnement prolongé. Ce suivi comprend la surveillance des symptômes, l’éducation thérapeutique, les soins réguliers (pansements, injections), et l’adaptation du mode de vie.
L’objectif est de prévenir les décompensations, d’améliorer l’observance des traitements, et de renforcer l’autonomie du patient. Les infirmiers jouent un rôle central dans cette stratégie, en lien avec le médecin traitant, les spécialistes et les aidants. Certains patients bénéficient également d’un passage en télésurveillance ou téléconsultation pour un meilleur suivi à distance.
Soins palliatifs à domicile
Les soins palliatifs permettent d’accompagner les patients atteints de pathologies graves ou en fin de vie, tout en respectant leur souhait de rester chez eux. Ce type de prise en charge inclut la gestion de la douleur, des symptômes, du confort psychologique, et l’accompagnement de la famille.
Une équipe spécialisée (HAD, réseau de soins palliatifs) peut intervenir pour assurer une présence 24h/24 si nécessaire. Les infirmiers, médecins, psychologues, aides-soignants travaillent en coordination étroite. Des aides techniques et du matériel adapté sont souvent fournis par les PSAD pour faciliter la prise en charge.
Les soins palliatifs à domicile ne visent pas uniquement le confort physique : ils permettent de maintenir un cadre de vie digne, apaisé et humain, pour le patient comme pour ses proches. Ils demandent une grande écoute, une organisation souple et un accès rapide aux soins urgents si besoin.
Conclusion
Les soins à domicile sont aujourd’hui au cœur de la continuité des parcours de santé. Ils permettent de poursuivre un traitement, d’accompagner la convalescence ou de gérer une maladie chronique dans un cadre plus humain, plus intime, et souvent plus confortable que l’hôpital. Mais ils ne s’improvisent pas : ils nécessitent une vraie coordination entre le médecin, l’infirmier, les prestataires, les aidants et parfois les services sociaux.
Que l’on sorte d’une hospitalisation, d’une consultation spécialisée ou que l’on vive avec une pathologie au long cours, il existe des solutions concrètes pour bénéficier de soins sûrs et adaptés chez soi. Le tout est de savoir à quoi on a droit, qui contacter, et comment mettre les choses en place à temps.
Ce site est là pour ça : vous donner une vue d’ensemble, répondre à vos questions, et vous aider à ne pas tout porter seul. Parce que rentrer chez soi, ce n’est pas sortir du système de soin. C’est en faire partie autrement, avec ses repères, son rythme et ses ressources.